Trace
sans espace
Ensemble diffus d’états d’âme cohabitant
Au-delà du « je »
Big Bang de sensations recomposées par la
mémoire
Cherchant à s’agripper au connu
Et qui pourtant jubilent depuis le mystère.
Composition symphonique d’un univers
diachronique
De son atmosphère mystique
Et de sa vue de là-haut
Dont
le sommet est invisible pour les yeux
Élévation,
Graal d’un esprit et d’une âme.
Clairvoyance de l’aveugle béni des dieux sans
nom
Des
routes sans trace.
Alléluia du muet
Souvenir sans mémoire
Signe
sans tableau
Trace
sans espace
Encre
sans plume
Au
bémol de l’Envol !
Évidence d’une solitude béate
Ainsi roule la valise multicolore de l’apatride
Du nouveau-né
absent le jour de sa naissance.
Hymne à la vie émergeant du caveau de la vie
même
Apothéose sans parole du point final
A la
virgule de l’éternel recommencement
H. Seposa
Le Voyageur contemplant une mer de nuages - Caspar David Friedrich |