L’écrin
Enfin
me voilà libre,
Fidèle
amant du présent,
Insouciant
de demain !
Petits
et grands poètes qui enivrent
Et
la polyphonie fait jardin
Dans
mon cœur d’Arlequin.
La
main posée sur le livre,
Ton
épaule contre mon sein :
Preux
pantin du destin !
Simplement
se réjouir,
Retrouver
l’enfantin,
Petits
plaisirs divins.
Ainsi
la vie pour s’accomplir,
A
tes lèvres prend un bain
Comme
à l’oasis le bédouin.
De
l’éternité de porphyre,
Jaillissent
des mots sans teint
Que
chacun prendra pour siens,
Car
c’est assez de se ternir
Sur
le pauvre sort humain
Et
sa sempiternelle fin !
Je
suis la rivière sans givre qui berce les bohémiens et n’en délaisse aucun.
Je
suis le pas lent du tigre qui ne doute pas du festin qui l’attend au loin.
Je
suis le matin sans fin qui sans un soupir est venu cueillir dans le creux de
tes mains, sa solitude et son écrin.